Ememem

Ils s’inscrivent dans la lignée du street art et de l’art contemporain, tout en rappelant le kintsugi japonais traditionnel, qui consiste à sublimer les objets réparés. À l’intersection inattendue d’une œuvre, la surprise saisit le passant par sa rupture intense avec les conventions de la rue. Les compositions polychromes éclatent le gris du bitume, leurs formes sont singulières et leurs matériaux insolites détournés de leur contexte habituel.

Les œuvres semblent émerger de sous le bitume, comme si elles avaient toujours été présentes, enfouies sous nos normes contemporaines. Elles posent des questions fascinantes : étaient-elles là depuis le début ? Qui les a créées ? Comment ? Ces questions invitent à réfléchir sur les normes urbaines, les aménagements publics, et expriment une tendre réflexion sur le soin accordé aux espaces abîmés et à leur potentiel artistique.

En atelier, Ememem reproduit ses pansements pour trottoir, exposant ses créations dans des galeries et des foires d’art contemporain internationales. Pour son intervention le long de la Boucle des Catillons, il a utilisé des matériaux récupérés auprès des commerçants de céramique et de carrelage de Barentin, transformant leurs rebuts en matériaux premiers pour ses œuvres d’art urbain.